La préparation de la lamproie à la bordelaise est un art complexe et minutieux, valorisant le savoir-faire des pêcheurs et des cuisiniers locaux. Traditionnellement, elle requiert quelques étapes essentielles qui garantissent un résultat savoureux. Voici en détail comment elle est réalisée.
1. La pêche et le choix de la lamproie
La saison de la lamproie s’étend principalement de janvier à avril, lorsque ce poisson quitte les eaux salées de l’océan pour gagner les fleuves. La pêche à la lamproie se fait principalement au filet ou au verveux (un piège en mailles). Dans la perspective d’une recette authentique, il est crucial de choisir un animal frais et local, directement issu des rivières girondines.
2. Une préparation délicate
La lamproie nécessite une préparation soigneuse avant d’être cuisinée. Sa particularité ? Le sang de la lamproie est utilisé dans la recette, ce qui demande une grande précision lors de l’étape de saignage. Ce sang est prélevé et mélangé au vin rouge qui servira de base pour le plat. Mais avant cela, la lamproie est ébouillantée pour retirer la fine peau qui la recouvre, puis découpée en tronçons.
3. La réalisation de la sauce bordelaise
L’autre vedette de ce plat est la fameuse sauce bordelaise. Élaborée à partir de vin rouge (souvent un Bordeaux jeune et tannique), elle est enrichie de nombreux ingrédients locaux :
- Des poireaux et des oignons, le mariage parfait pour apporter douceur et saveur.
- Du lard gras, pour la richesse et la texture.
- Des herbes aromatiques comme du thym ou du laurier.
- Quelques épices, parfois de la noix de muscade ou des clous de girofle.
Les morceaux de lamproie sont cuits longuement dans cette sauce onctueuse, permettant un mariage parfait des saveurs. La cuisson lente, souvent de plusieurs heures, garantit une chair tendre et une infusion remarquable des arômes.